Les investisseurs institutionnels commencent progressivement à s’intéresser au segment canadien du logement de la « zone intermédiaire », alors que les conditions financières pour les projets de bâtiments de moyenne hauteur s’améliorent et que le marché des copropriétés en hauteur demeure fragile. BGO figure parmi les premiers acteurs à bâtir un portefeuille d’immeubles résidentiels de quatre à six étages dans des marchés clés tels que la région élargie du Golden Horseshoe, le Grand Vancouver, Calgary, Ottawa et Montréal. Selon Chetan Baweja, directeur des comptes canadiens à valeur ajoutée et des comptes gérés séparément, ce type de développement offre des délais de construction plus courts, des exigences de zonage plus simples et un potentiel important pour répondre aux besoins des ménages à revenu moyen. La stratégie de BGO combine acquisitions et nouveaux développements pour offrir aux investisseurs institutionnels une plateforme de grande envergure.
Malgré cet intérêt croissant, plusieurs obstacles ralentissent l’expansion de ce type de logement. Les experts soulignent que les municipalités, les provinces et le gouvernement fédéral doivent accélérer les processus d’approbation et améliorer la faisabilité économique des projets. Les prêteurs et les institutions demeurent prudents, échaudés par l’inventaire immobilisé issu de l’effondrement du marché des copropriétés, ce qui complique les stratégies de sortie pour les nouveaux projets. Les promoteurs réclament davantage de capital à risque pour stimuler l’offre, malgré des conditions économiques en amélioration grâce à des politiques publiques plus favorables et à des coûts de terrain réduits. Ainsi, bien que l’intérêt institutionnel augmente, une participation plus importante sera nécessaire pour combler le déficit important de logements de densité moyenne au Canada.